Récup’Iguane vert, pour le bien-être des iguanes

Mickael Wattelé, fondateur de Récup'Iguane vert - Photo : Nord Eclair

Récup’Iguane Vert est une association unique en son genre.

Créée en 2009 par Mickael Wattelé à Roubaix, elle a pour but de récupérer et de sauver les iguanes quand leurs propriétaires n’assurent plus ! Comme l’indique l’article de Carole Guirado-Cailleau reproduit ci-dessous, “l’iguane est un animal qui se mérite”.

Cet article est particulièrement d’actualité en cette période de vacances. Je vous laisse le découvrir tout de suite.

“Tout commence l’an passé avec Chance. Une femme contacte Mickael Wattelé, un terrariophile (ndlr : spécialiste du maintien d’espèces vivantes dans un endroit fermé et adapté) roubaisien, pour qu’il prenne en charge son iguane femelle qui refuse de s’alimenter depuis quelques jours.

Celle qui ne s’appelle pas encore Chance est alors plutôt maudite. L’iguane femelle âgée de trois ans est dans un état critique. Sa bouche est scellée par des abcès, son corps est couvert de brûlures à force d’avoir cherché de la chaleur sur des radiateurs brûlants, ses os sont déformés.

Investir en temps et en argent pour le bien de son iguane

Mickael Wattelé s’indigne devant l’extrême négligence de la propriétaire. Ce cas, malheureusement répandu, est celui de trop pour le terrariophile. Il décide alors de créer une association, Récup’Iguane vert, pour sauver les iguanes en danger et aider les propriétaires désemparés.

La petite femelle délaissée, qu’il baptise Chance, sera son premier sauvetage. Détenteur d’un certificat de capacité en terrariophilie dédiée aux iguanes, l’homme est habilité à en héberger une dizaine. Depuis une bonne cinquantaine d’iguanes sont passés entre ses mains à Roubaix.

Pour Linda Gonzalez, secrétaire de l’association, l’ignorance est la base du problème : « Les gens achètent des iguanes quand ils sont bébés, ils font alors 50 centimètres, ils les trouvent mignons et s’imaginent que c’est un animal de compagnie comme un autre. Sauf qu’un iguane adulte est énorme. Et surtout ce sont des animaux sauvages qui demandent beaucoup » Effectivement bébé iguane devient, à l’âge de quatre ans, un bel adulte mesurant jusqu’à 1m60 de long pour environ 4kg. Pour se sentir comme chez lui, le reptile a besoin d’un terrarium, soit une cabane de bois reproduisant son biotope d’origine, l’Amazonie.

L’aménagement de sa résidence obéit à des règles strictes. « Il faut au moins 4 m², l’équivalent d’un grand dressing. Il faut aussi des lampes chauffantes pour assurer une température entre 28 et 34 degrés, une lampe UVB pour ses os, un bassin grand comme une baignoire et garantir un taux d’humidité suffisant avec un brumisateur automatique » énumère Linda Gonzalez, elle-même propriétaire de deux iguanes et d’un boa constrictor.

Contraignant donc – « impossible de partir en vacances quand on a un iguane » – mais aussi onéreux : un terrarium coûtant entre 300 et 600 euros. Sans compter les dépenses en nourriture et en vétérinaire.

L’iguane est un animal qui se mérite. Outre le coût d’entretien élevé, il est nécessaire de comprendre son comportement. De nature paisible et feignante, le reptile passe son temps à bronzer, se baigner et manger. Bonne pâte mais jusqu’à un certain point, celui où il se sent agressé. Mieux vaut savoir qu’il n’a qu’un seul maître et comment s’approcher de lui sans l’effrayer. Parce que « ses dents semblables à des rasoirs » peuvent causer des morsures graves.

À animal complexe, propriétaire responsable. Une maxime que Linda Gonzalez aimerait voir se vérifier : « Nous manquons cruellement de volontaires. Des gens passionnés et sérieux qui pourraient être familles d’accueil ou même chauffeurs pour transporter les iguanes que nous recueillons sur toute la France. » Les dons sont également bienvenus pour que les petits rescapés verts puissent bénéficier des meilleurs soins.”

Source : Nord Eclair